L’argent. La mort. Deux tabous de nos sociétés, deux mots qu’on pourrait croire antagonistes. Lorsqu’ils s’assemblent, ils posent des questions morales : peut-on vivre de la mort ? La mort représente un marché de 2,5 milliards d’euros par an, uniquement pour les pompes funèbres. Ce commerce implique de nombreux·ses acteur·rice·s. Des familles aux futur·e·s défunt·e·s, en passant par les pompes funèbres, les crématoriums ou l’État. Biologiquement, une personne meurt quand son cœur arrête de battre. Mais la mort ne peut se limiter à une fin pure et simple. Ses répercussions sur le monde des vivants sont réelles. La crémation et l’inhumation des corps polluent l’environnement. Certaines familles cherchent à communiquer avec leurs proches disparu·e·s. Les vivant·e·s eux·elles-mêmes veulent anticiper leur mort. Des entreprises répondent à ces besoins, avec, bien sûr, une visée lucrative. « S’offrir mille morts » est un webdocumentaire qui met en lumière le business de la mort, ses acteurs et leurs pratiques. Rassemblant huit enquêtes des étudiant·e·s en journalisme de l’IUT de Lannion, cette réalisation dresse le portrait d’une mort nouvelle, spirituelle, numérique, écologique,internationale. Et surtout coûteuse.
- Un webdocumentaire des étudiant·e·s en seconde année de DUT journalisme à découvrir sur le site : soffrirmillemorts.com
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